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(la biblio de Matthew
Hope)
A la fin des années 70, dans la lignée de son livre Les sentinelles
[n°174 de la bilbio], Ed McBain prit de nouveau la Floride (où il a peut-être
une maison de vacances ? ? ?) comme cadre pour un roman mêlant
tant l’enquête policière que l’évolution
psychologique des personnages. Ainsi naquit Matthew Hope, avocat de métier et
mari adultère qui dû se débrouiller d’une enquête policière et de ses aventures
extra-conjugales dans J’ai tout gâché [234].
Sans doute en serait-il resté au triste constat que dressait le titre français si Ed McBain n’avait pas changé d’éditeur. Peut être que son nouvel éditeur le convainquis de mener deux séries de front ou peut être voulut-il explorer de nouveau les aventures de cet avocat (nostalgie ravivée par de nouvelles vacances en Floride ? ? ? ?), toujours est-il que 3 ans plus tard Matthew reprit du service dans Fausses notes [240].
Et à cette occasion Ed McBain décida de poursuivre cette série en gardant certaines spécificitées mineures du premier livre, à savoir :
·
Le titre fait toujours référence à un conte. Et une fois résolue,
l’énigme reprend peu ou prou les événements et les personnages du conte qui
donne le titre du livre. Ce qui dans le premier livre n’était qu’un clin d’il
deviendra ainsi une contrainte le poussant à faire preuve d’originalité.
· Matthew Hope reste un avocat civil. Les crimes étant du ressort du droit criminel, il lui faut trouver à chaque fois une raison qui pousse son personnage à s’impliquer. C’est là la deuxième contrainte créative.
· Enfin si la saga du 87ème District traite de la vie privée des personnages, elle le fait à la manière d’Urgence dans ses première saison : de manière relativement ponctuelle. La vie de Matthew Hope ayant eut une grande place dans le premier roman, elle continue à prendre au moins la moitié de ce qui est raconté par roman. C’est là la dernière contrainte créative.
Et tout ceci donne de sacrément bon romans. Car non content de lire une énigme policière très originale on découvre aussi la vie d’un homme relativement normal. Ou plutôt on suit la « crise de la quarantaine » d’un américain moyen. En effet fidèle à ses habitude Ed McBain nous fait le coup de la stase temporelle. Si il s’est passé 20 ans 1978-1998 entre la parution du premier et du dernier (et treizième livre), la chronologie interne du récit nous donnerait plutôt une période de 5 ans.
Lorsqu’il
arrêta sa série, Ed McBain fit valoir qu’elle lui demandait un trop grand travail
de recherche concernant les procédures juridiques, qu’il n’avait jamais vraiment
pensé à en faire une série, et qu’il était moyennement à l’aise avec cet avocat,
sorte de détective amateur. Il conclut donc sont dernier livre en renonçant
aux contes et en faisant à ma connaissance, le premier cross-over inter séries
littéraire, Carella intervenant dans une enquête de Matthew Hope.
Nous vous conseillons fortement d’essayer de lire cette série dans un ordre chronologique et dans votre maison secondaire à l’île de Ré [1] pour vous imaginer être en Floride.