[reprise pour partie des biographies parues dans la collection le cabinet noir] |
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Né à Manhattan (New York City) le 15 octobre 1926, dans une famille d’immigrés italiens, sous le nom de Salvatore E. Lombino.
Il a vécu à Manhattan jusqu’à l’âge de 12 ans , après quoi ses parents s’installèrent dans le ghetto italien du Bronx où la rue devint son lieu de prédilection. Mais après de brillantes études à Cooper Union New York), il devance l’appel en 1944 en s’engageant dans la marine. Il a 18 ans et se retrouve sur un navire de guerre , en plein Pacifique. Comment passer le temps ? Salvatore lit beaucoup et, surtout, écrit ses premières nouvelles.
Démobilisé, il fait des études de lettres dans l’intention de devenir enseignant, ce qu’il sera durant… deux mois, les préoccupations de ses élèves étant vraiment trop éloignées de sa conception du métier.
S’étant marié entre-temps, il devra exercer différents jobs pour vivre, jusqu’en 1951, année où il entre comme lecteur à la célèbre agence littéraire Scott Meredith. Il rencontre de nombreux professionnels, parmi lesquels Mickey Spillane et P.G. Wodehouse, et son patron lui achète pour la première fois une nouvelle
Les nouvelles qu’il adresse aux journaux et magazines étant systématiquement refusées, il réalise que son nom italien lui ferme les portes et , de fait, il se met à en vendre plusieurs par mois dès qu’elles sont signées d’un nom anglo-saxon : c’est la naissance d’Evan Hunter (Nom qu'il acquierera légallement en 1952)
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Ces deux "fiches anthropométriques"
sont tirées du même numéro de Suspense. Il s'agit
dans les deux cas de notre auteur.
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En 1953, il décide de quitter l’agence pour devenir écrivain à plein temps. Après quelques romans peu remarqués, il publie Graine de violence [n°083 de la bibliographie] qui relate la vie des écoles publiques ; les deux mois qu’y avait passés Salvatore Lombino n’ont pas été inutiles. Le livre obtient un grand succès et est porté à l’écran par Richard Brooks en 1955.
“ Ma vie a changé du jour au lendemain, a-t-il déclaré [1] . Je pouvais désormais écrire sans penser aux problèmes de survie. ”
Et c’est, deux ans plus tard, sa troisième naissance. Un éditeur lui ayant demandé une série policière, il avait proposé que les héros en soient les flics d’un commissariat. L’idée ayant été acceptée, l’année 1956 voit la parution des trois premier romans consacrés au “ 87e Precinct ” publiés sous le nom d’Ed McBain.
C’est ce nom qui le rendra célèbre dans le monde entier,
bien qu’il n’ait jamais cessé de publier sous les deux noms d’Evan Hunter et
d’Ed McBain.
Et voilà pour la notice biographique. Mais je vois déjà des internautes qui trépignent de frustration devant cette très bonne mais très succincte bio. Vous voulez savoir si il a une femme [2] , des enfants [3] , une maison en Floride [4] , si il fume le cigare. Bref vous voulez un peu de Gala ou tout du moins un peu de Lagarde et Michard [5] .
Il est mort le 06 Juillet 2005 des suites d'un cancer du larynx. Il venait de publier Let's Talk [318] sous titré Surviving Throat Cancer ou il racontait son expérience. Malheureusement, trop souvent, la survie face au cancer n'est que temporaire.
(haut)
[2] Il en est à son troisième mariage. Pour l’anecdote (qu’il rapporte dans le numéro de Livres hebdo du 21/02/03) il a rencontré sa troisième femme dans une librairie et bien qu’elle ait lut tous les livres signés Evan Hunter elle ne savait pas qui était Ed McBain. (retour)
[4] Pour comprendre cette allusion,lire la notice sur Matthew Hope. Disponible sur ce site à quelques clics de souris. (retour)